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lundi 29 avril

Un parcours atypique vers le commandement du ministère de l’intérieur dans le cyberespace

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Compte tenu de son organisation, l’experte en cybersécurité qui est intervenue ce mercredi matin au lycée Baumont doit rester anonyme. D’où le prénom modifié et l’absence de photo.

Ce mercredi matin, Louise*, ancienne élève du lycée Georges-Baumont, est venue présenter à une classe de Terminale son parcours d’études et professionnel qui l’a amené à occuper aujourd’hui, à l’âge de 25 ans, le poste de chef de projet cybersécurité à la Gendarmerie Nationale.

Rien ne prédestinait cependant la jeune femme à ce poste. « Avant mes études, j’étais assez éloignée du domaine de l’informatique et du numérique. Je n’étais absolument pas geek, je ne jouais pas aux jeux-vidéos, etc. ». Bien loin du cliché du développeur/programmeur/hackeur, pianotant devant de multiples écrans d’ordinateurs dans une pièce sombre avec un sweat à capuches sur le dos, Louise s’est orientée vers la cybersécurité par opportunité. Et non par vocation.

Fille de militaire, elle souhaitait à l’origine travailler au service de la Marine Nationale. Son Baccalauréat Scientifique en poche, et après une classe préparatoire aux grandes écoles, Louise intègre sur dossier l’Ecole Nationale Supérieure d’Ingénieurs de Bretagne – ENSIBS – à Lorient. C’est dans cet établissement qu’elle suit une formation d’ingénieur en cybersécurité.

Sa très brève carrière dans la Marine Nationale débute via une « bourse cyber », pour laquelle ses études sont payées en échange d’un contrat de 4 ans avec la Marine, mais se termine rapidement suite à une blessure survenue peu de temps avant la visite médicale. Déclarée inapte, son souhait de devenir officier de marine s’envole. Louise ne baisse pas pour autant les bras et effectue un stage d’été, de sa propre initiative, sur une base navale, puis rejoint une unité de cybersécurité de la Marine Nationale lors de sa dernière année d’études en école d’ingénieurs, effectuée en alternance.

Puis une opportunité se présente dans une nouvelle unité de la Gendarmerie Nationale, basée à Paris. Bien qu’elle s’était jurée de ne jamais travailler et habiter dans la capitale, Louise saisit cette opportunité et rejoint le commandement du ministère de l’intérieur dans le cyberespace – COMCYBER-MI. Comme elle l’a expliqué ce mercredi, la cybersécurité s’apparente à la sécurité d’une maison. « Pour résumer très simplement, il faut que les criminels ne rentrent pas chez vous, en réduisant notamment les points d’entrée. » Son poste de chef de projet étant le garant de la fiabilité et la sûreté des systèmes informatiques de son organisation. « Je fais encore un peu de technique. Je suis beaucoup devant mon ordinateur, mais je suis également beaucoup en réunion et je suis amenée à me déplacer régulièrement. »

En guise de conclusion, la spécialiste en cybersécurité a donné quelques conseils utiles aux lycéens déodatiens, afin de limiter les risques cyber. Ces risques concernent 100% des utilisateurs d’Internet, car un mail frauduleux constitue en soit un risque cyber. Utiliser un générateur de mot de passe et des adresses mails jetables, désactiver la localisation et le bluetooth de son smartphone lorsque ces fonctionnalités ne sont pas nécessaires, éviter de se connecter sur les réseaux Wifi publics, effectuer les mises à jour des applications et du système, utiliser si possible la double authentification de certaines applications, ne pas connecter de clé USB non sûre à son ordinateur, installer un antivirus, limiter l’accès des applications aux données du smartphone ou de l’ordinateur, limiter les informations auxquels ont accès les navigateurs, sauvegarder régulièrement ses données… « Vos données personnelles sont très précieuses, il est donc important de les protéger. Votre adresse mail, par exemple, ne doit pas se donner à n’importe qui. »

Conscient que la cybersécurité est un domaine d’activité actuel et d’avenir, le lycée Georges-Baumont va par ailleurs proposer, dès la prochaine rentrée de septembre, un Bac Pro Cybersécurité, Informatique et Réseaux, Electronique – CIEL.

*Le prénom a été changé

J.J.

COMCYBER-MI

Commandement du ministère de l'intérieur dans le cyberespace

Cybersécurité

Lycée Georges-Baumont

Compte tenu de son organisation, l’experte en cybersécurité qui est intervenue ce mercredi matin au lycée Baumont doit rester anonyme. D’où le prénom modifié et l’absence de photo.

Ce mercredi matin, Louise*, ancienne élève du lycée Georges-Baumont, est venue présenter à une classe de Terminale son parcours d’études et professionnel qui l’a amené à occuper aujourd’hui, à l’âge de 25 ans, le poste de chef de projet cybersécurité à la Gendarmerie Nationale.

Rien ne prédestinait cependant la jeune femme à ce poste. « Avant mes études, j’étais assez éloignée du domaine de l’informatique et du numérique. Je n’étais absolument pas geek, je ne jouais pas aux jeux-vidéos, etc. ». Bien loin du cliché du développeur/programmeur/hackeur, pianotant devant de multiples écrans d’ordinateurs dans une pièce sombre avec un sweat à capuches sur le dos, Louise s’est orientée vers la cybersécurité par opportunité. Et non par vocation.

Fille de militaire, elle souhaitait à l’origine travailler au service de la Marine Nationale. Son Baccalauréat Scientifique en poche, et après une classe préparatoire aux grandes écoles, Louise intègre sur dossier l’Ecole Nationale Supérieure d’Ingénieurs de Bretagne – ENSIBS – à Lorient. C’est dans cet établissement qu’elle suit une formation d’ingénieur en cybersécurité.

Sa très brève carrière dans la Marine Nationale débute via une « bourse cyber », pour laquelle ses études sont payées en échange d’un contrat de 4 ans avec la Marine, mais se termine rapidement suite à une blessure survenue peu de temps avant la visite médicale. Déclarée inapte, son souhait de devenir officier de marine s’envole. Louise ne baisse pas pour autant les bras et effectue un stage d’été, de sa propre initiative, sur une base navale, puis rejoint une unité de cybersécurité de la Marine Nationale lors de sa dernière année d’études en école d’ingénieurs, effectuée en alternance.

Puis une opportunité se présente dans une nouvelle unité de la Gendarmerie Nationale, basée à Paris. Bien qu’elle s’était jurée de ne jamais travailler et habiter dans la capitale, Louise saisit cette opportunité et rejoint le commandement du ministère de l’intérieur dans le cyberespace – COMCYBER-MI. Comme elle l’a expliqué ce mercredi, la cybersécurité s’apparente à la sécurité d’une maison. « Pour résumer très simplement, il faut que les criminels ne rentrent pas chez vous, en réduisant notamment les points d’entrée. » Son poste de chef de projet étant le garant de la fiabilité et la sûreté des systèmes informatiques de son organisation. « Je fais encore un peu de technique. Je suis beaucoup devant mon ordinateur, mais je suis également beaucoup en réunion et je suis amenée à me déplacer régulièrement. »

En guise de conclusion, la spécialiste en cybersécurité a donné quelques conseils utiles aux lycéens déodatiens, afin de limiter les risques cyber. Ces risques concernent 100% des utilisateurs d’Internet, car un mail frauduleux constitue en soit un risque cyber. Utiliser un générateur de mot de passe et des adresses mails jetables, désactiver la localisation et le bluetooth de son smartphone lorsque ces fonctionnalités ne sont pas nécessaires, éviter de se connecter sur les réseaux Wifi publics, effectuer les mises à jour des applications et du système, utiliser si possible la double authentification de certaines applications, ne pas connecter de clé USB non sûre à son ordinateur, installer un antivirus, limiter l’accès des applications aux données du smartphone ou de l’ordinateur, limiter les informations auxquels ont accès les navigateurs, sauvegarder régulièrement ses données… « Vos données personnelles sont très précieuses, il est donc important de les protéger. Votre adresse mail, par exemple, ne doit pas se donner à n’importe qui. »

Conscient que la cybersécurité est un domaine d’activité actuel et d’avenir, le lycée Georges-Baumont va par ailleurs proposer, dès la prochaine rentrée de septembre, un Bac Pro Cybersécurité, Informatique et Réseaux, Electronique – CIEL.

*Le prénom a été changé

J.J.

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